Les argiles
idées reçues
Quelques idées reçues sur les argiles
La granulométrie correspond simplement à la dimension des grains d’argile après le séchage/broyage. Elle est le plus souvent obtenue par tamisage. La taille des grains ( 2 à 3 cm de diamètre pour l’argile concassée allant à moins de 45 µm pour une « ultra-ventilée » ) ne change absolument pas les propriétés des argiles. Par contre il sera plus facile d’obtenir rapidement une pâte onctueuse avec une argile en poudre qu’avec des gros grains.
A l’échelle industrielle il n’est pas possible de sécher complètement des argiles au soleil. Un pré-séchage est envisageable et intéressant ( sur le plan économique ) car il permet de réduire une grande partie du taux d’humidité des argiles mais avant la phase de broyage et tamisage un séchage artificiel est obligatoire. Toutes les sociétés spécialisées dans les argiles ont recours à une méthode industrielle/artificielle de séchage.
La couleur de l’argile est due à ( principalement ) à la présence de pigments, et à l’état du fer : Ferreux ou ferrique. Les ferreux amèneront vers le vert et les ferriques vers le rouge. Cet état du fer ne change pas la composition de l’argile. Il va simplement être, combiné à l’oxygène, en FeO ( ferreux ) ou Fe2O3 ( ferrique ). Il est important de comprendre que la couleur ne détermine pas l’usage d’une argile. Seule la famille d’argile permet de savoir quelles sont les utilisations. Par exemple 2 argiles vertes, l’une montmorillonite et l’autre Illite, auront des propriétés très différentes ( elles sont pourtant vertes toutes les deux ). Et inversement, 2 argiles de couleurs différentes ( verte et rouge par exemple ) auront des propriétés identiques si elles sont de la même famille.
Si l’on met de l’argile en contact avec du métal (fer en particulier) celui-ci va rouiller… En effet, mise en présence de métaux, l’argile peut, du fait de son pouvoir adsorbant, fixer les cations du métal considéré. Elle pourrait d’ailleurs perdre une partie de sa capacité d’échanges ioniques si toutefois le contact entre l’argile et le métal devait se prolonger plusieurs jours/semaines. Le métal va rouiller rapidement et l’argile va être polluée rapidement. Cette remarque du métal avec l’argile vient du fait qu’autrefois les ustensiles utilisés étaient en fer, argent ou cuivre la plupart du temps. Donc effectivement l’oxydation se faisait rapidement et il valait mieux utiliser du bois et de la céramique. Mais aujourd’hui avec l’inox le problème ne se pose plus. Il vaut d’ailleurs mieux vaut utiliser une cuillère en métal ( Inox si possible ) « propre » qu’une cuillère en bois inévitablement « sale » sur le plan microbiologique.
Les argiles ne sont pas concernées par une DLU ou DLUO. Il s’agit d’une information qui est communiquée à titre indicatif car la roche mère métamorphique mettant plusieurs millions d’années à se transformer en minéral argileux, les caractéristiques et propriétés des argiles ne changent pas à notre échelle du temps… La seule évolution pouvant arriver rapidement est sur le plan bactériologique, c’est pour cette raison que l’argile doit être conservée au sec et à température ambiante.